Les dessous de la sélection : comment les plateformes de streaming choisissent ce qu’elles diffusent
Les plateformes de streaming, comme Netflix, doivent constamment faire des choix stratégiques pour déterminer le contenu qu’ils proposent à leurs abonnés. Ces décisions ne sont pas le fruit du hasard. Elles s’appuient sur plusieurs critères bien précis tels que :
- Les droits de diffusion : Acquérir des droits peut être coûteux. Certaines œuvres, notamment les films et séries populaires, impliquent des dépenses élevées, qui ne sont pas toujours judicieuses d’un point de vue financier.
- Les données d’utilisateur : Les plateformes analysent les préférences de visionnage de leurs abonnés. Ces données permettent d’ajuster le catalogue pour maximiser l’engagement des utilisateurs.
- Les tendances du marché : Les films qui accompagnent des tendances actuelles ont plus de chances d’être intégrés dans le catalogue. Par exemple, une montée en popularité des séries dystopiques pourrait inciter Netflix à rechercher activement ce type de contenu.
D’un point de vue de rédacteur, nous pensons que ces stratégies, bien que compréhensibles d’un point de vue commercial, limitent l’accès à une grande variété culturelle. Mieux communiquer avec les abonnés sur ces critères pourrait ouvrir la voie à une plus grande diversité.
L’envers du décor : les films et documentaires censurés ou oubliés par les géants du streaming
Il existe un nombre surprenant de films et documentaires que vous ne trouverez jamais sur les grandes plateformes. Plusieurs raisons expliquent cette absence :
- Contenu jugé sensible : Des films qui traitent de sujets politiques controversés ou dont le message ne s’aligne pas avec les politiques internes de la plateforme.
- Vieux classiques : Les films classiques peuvent être délaissés en raison de leur manque d’attrait pour un public plus jeune, préféré par des plateformes comme Netflix.
- Films étrangers : S’ils ne sont pas soutenus par un marketing puissant ou des récompenses internationales, de nombreux films étrangers peinent à trouver leur place dans le catalogue.
Notre point de vue est que ces lacunes privent le public d’un accès à une diversité culturelle et artistique importante. Un véritable gâchis pour les cinéphiles assoiffés de nouveaux horizons.
Résister et exister : comment certains réalisateurs trouvent d’autres moyens pour diffuser leurs œuvres
Face à ces défis, certains réalisateurs ne se laissent pas décourager et explorent des alternatives pour diffuser leurs œuvres :
- Plateformes indépendantes : Des réseaux comme Vimeo ou des services plus modestes servent de tremplin pour des œuvres niées par les géants du streaming.
- Festivals de films : Des festivals servent bien souvent de première exposition à ces films. De là, certains réussissent à attirer l’attention d’autres distributeurs.
- Auto-distribution : Le numérique permet aujourd’hui aux réalisateurs d’autodistribuer leurs films à travers le monde via leurs propres sites web ou grâce au crowfunding.
Nous saluons ces alternatives et admirons la créativité des réalisateurs qui persévèrent pour raconter leurs histoires. C’est une démonstration que l’art peut triompher malgré les barrières imposées par le marché.
En 2020, une étude a révélé que 40 % des films proposés sur Netflix proviennent uniquement des États-Unis, illustrant l’ampleur de la limitation culturelle à laquelle font face les amateurs de cinéma international.